André-Marie Ampère explique : "le 28 avril 1802, j'ai poussé un cri de joie. Il y avait 7 ans que je m'étais proposé un problème (...) lorsque tout à coup, par chance, une solution (m'est apparue) que je savais correcte sans savoir le prouver. "
De même Gauss décrit : "enfin il y a deux jours j'ai réussi non à force de grand labeur mais pour ainsi dire parla grâce de Dieu ; comme un éclair brusque, l'énigme s'est résolue. " Pour ma part je suis incapable de dire quel sorte de fil reliait ce que je savais antérieurement à ce qui a rendu possible mon succès".
Enfin Cédric Villani raconte avoir jeté l'éponge au milieu de la nuit après avoir énergiquement peiné sur un théorème. C'est au matin, au moment où, encore à moitié endormi, il pense à amener ses enfants à l'école qu'"une voix dans sa tête résonne et dit : il faut prendre le deuxième terme le faire passer de l'autre côté (...) et c'était ça la solution..."
Ce processus n'est pas encore explicable mais, comme le fait remarquer Cedric Villani, ce "Moment Eureka" vient de l'intérieur de chacun et ne semble pas influencé par l'environnement (apparemment il ne semble pas y avoir de baignoire, de pomme ou d'autre élément extérieur venant stimuler l'arrivée de l'idée.)
Il faudrait donc lâcher prise et surtout écouter ses voix intérieures quand elles prennent la parole. Ses voix ou ses images ou ses sens...